Michel Desjoyeaux a bouclé le Vendée Globe 2008-2009 en grand vainqueur sur Foncia,  le dimanche 1er février 2009, peu après 16h00. Le voilà donc deux fois vainqueur du Vendée Globe !  Toutes nos félicitations. 

Un Desjoyeaux frais et dispos qui sort d’un Foncia mis en ordre avant l’arrivée pour faire bonne impression quand même. Car ce marin extraordinaire a non seulement le sens des relations publiques en arrivant le week-end comme prévu mais il va jusqu’à faire un brin de nettoyage dans son Open 60 pour donner belle allure à Foncia.

Pour les détails, chiffres, reportages, vidéos, je m’en remets respectueusement au site du Vendée Globe. Vous y trouverez tout ce que vous cherchez, chers lecteurs. Et vous ne serez pas déçus du spectacle, de l’animation, de la fièvre qui ont emporté les Sables d’Olonne vers de nouveaux sommets des grands moments de la voile en ce dimanche après-midi vers 16 h.

Mon attention se tourne maintenant, l’esprit en fête comme tout le monde, vers les autres skippers de ce Vendée Globe, notamment Jourdain sur Veolia dont j’admire l’optimisme, le courage et la ténacité dans l’adversité, mais dont je suis aussi légèrement inquiet. Il est dans une mer bien formée qui lui lance des vagues impitoyables. Dame Nature, montre-toi un peu plus clémente envers lui. Fais-lui au moins grâce des déferlantes.

Au pointage de 15 h, on note la vitesse de 15 noeuds à laquelle Guillemot (5e) remonte l’Atlantique nord à moins de 100 nautiques dans le sud-ouest de Davies (4e). Le bolide Guillemot a enfoncé le champignon. Il est fait pour les zones de bon vent. Qui ne l’est pas me direz-vous? Regardez bien le comportement des skippers de la course : certains d’entre eux – je ne dis pas que Davies en fait partie, au contraire – affichent de faibles écarts de vitesse entre bonne brise et petite brise. D’autres, comme Guillemot, bondissent dès que le vent se lève. Demain matin, il aura dépassé Davies. Le Cléac’h en est un autre qui sait foncer quand le temps s’y prête. M’est avis toutefois que Guillemot va lui rogner quelques miles, mais pas au point de le rattrapper avant la ligne d’arrivée, abstraction faite des 85 heures de temps de redressement dont il bénéficie. Malheureusement pour Cafarri (7e), le pot-au-noir a fait valoir, pour elle en particulier, sa réputation de zone de calmes pertubée de bourrasques et de grains. Elle chemine au ralenti depuis trop longtemps. Dans l’immédiat, je ne sais pas si l’état de la GV de Lady Dee y est pour quelque chose aussi. A la queue de la course, Sedlacek (12e) risque de rester coincé dans du petit temps à l’approche Horn. Toute une déveine ! Espérons que la carte des vents soit imprécise et laisse filer notre Norbert vers le Horn pour rejoindre son camarade de convoi, Dinelli (11e), qui passera bientôt dans l’Atlantique sud. Jourdain (2e) se hisse comme il peut jusqu’aux Açores qu’il aura atteints, je l’espère, demain lundi, dans la journée. De là, il décidera s’il est sage ou non de continuer la course.