Desjoyeaux (1er) est à 300 nautiques environ de la zone des Alizés, soit grosso modo la même distance qui le sépare de Jourdain (2e) dans son sillage. Une fois dans les Alizés, il pourra suivre une route plus ‘conventionnelle’, pour ceux qui aiment les lignes droites.
Comme Davies et le Cléac’h, les concurrents dans l’Atlantique sud cherchent du bon vent. Après les mers du sud, c’est tout un changement de menu ! Le Cléac’h qui rattrapait le duo de tête ces derniers jours est pratiquement encalminé aujour’hui à 2,5 nœuds de vitesse, selon le pointage de 15 h. Peu importe, il n’a pas dit son dernier mot.
Guillemot arrive sous le vent des Malouines, un archipel britannique du nom de Falklands en anglais, constamment balayé par le vent. Guillemot trouvera un endroit abrité où réparer son rail de mât, même sans ancre. Après la réparation, gare aux concurrents en tête de course : un bolide va remonter du sud !
Thompson, Boissières et Cafarri, en groupe relativement serré et à deux ou trois jours du Horn, sont en train d’affronter une mer démontée et un vent à décorner les bœufs. Il ne reste pas grand-chose de la GV de Cafarri; elle est réduite au 4ème ris. Pas de quoi rire de ce dernier ris : que fera-t-elle pour remonter l’Atlantique après le Horn ? Les knock-downs et les départs imparables au surf se succèdent pour le groupe des trois. Aucun démâtage aux dernières nouvelles.
Wilson est drôlement au sud de l’axe porte Pacifique ouest / porte Pacifique est. Est-ce voulu ?
Pour Dinelli (12e) et Sedlacek 11 (11e), ça tape dur dans des vents contraires. Dinelli s’inquiète de la cantine du bord dont les stocks lui permettront de tenir six semaines tout au plus. Manquer de nourriture en course, ou même devoir se rationner, est le cauchemar des skippers dont l’apport suffisant en calories à chaque jour est une condition sine qua non pour surmonter les défis de la course.
Soyez sûrs que si Davies avait le dernier mot sur le règlement de la course, le porridge en quantité plus que suffisante serait obligatoire pour tous les skippers. 😉 Regardez-moi la forme qu’elle tient, sans compter son indéfectible bonne humeur. La pub anglaise dit : ‘Guinness is good for you’. Moins évident en mer. Pour l’endurance physique, je préfère l’adage anglais selon lequel ‘Porridge sticks to your ribs’.
Dick (abandon) est, à son tour, à bon port à Auckland (NZ) en compagnie de Josse et Malbon.