by Steve | 15 January 2011 | Nouvelles, Records de vitesse
L‘organisme international chargé d’homologuer les records de vitesse à la voile sur l’eau a émis un communiqué de presse, le 2 décembre 2010, déclarant que le record absolu de vitesse à la voile sur l’eau qu’Alex Caizergues avait atteint le 12 octobre dernier en Namibie est maintenant homologué.
On se souvient effectivement que le 12 octobre dernier, Alex avait tenu en kite-surfing la vitesse moyenne de 54,10 noeuds. Du jamais vu ! La barre des 100 km/h était enfin franchie par… un engin aquatique à voile de faibles dimensions, manoeuvré par une seule personne.
Simple formalité, pourrait-t-on dire ? Pas du tout. Le World Sailing Speed Record Council (WSSRC)lève tout doute sur les performances d’Alex à la voile. Le kite-surfing promet des records de vitesse moyennes intéressantes. Plusieurs kite-surfeurs luttent pour la première place. Alex l’a arrachée à Robert Douglas qui détenait le record de vitesse sur 500 en kite-surfing depuis un peu plus de deux ans.
Alex Caizergues peut bien se targuer d’être incontestablement la personne la plus rapide sur l’eau à la voile.
En plus, le record est absolu. Alex n’est pas simplement le plus rapide à la voile dans sa catégorie; il l’est dans toutes les catégories d’engins aquatiques à voile, peu importe la distance parcourue.
Petit rappel : le WSSRC ne se préoccupe pas pour l’instant des records de vitesse de pointe. Cela tient vraisemblablement aux difficultés de bien mesurer un record de vitesse à la voile. L’organisme ne peut pour l’instant qu’homologuer des vitesses moyennes, en commençant par les vitesses moyennes sur 500 mètres.
En ce qui concerne le record de vitesse absolu à la voile sur l’eau, le record officieux appartient au maxi-trimaran Hydroptère qui aurait atteint, en 2009, la vitesse de pointe de 61 noeuds. En fait de vitesses moyennes sur 500 mètres, l’Hydroptère n’est pas loin derrière Alex, à cette différence-ci que l’Hydroptère a également atteint en novembre 2009, le record de vitesse moyenne de 50,17 noeuds sur une distance d’ un (1) mille nautique. A ce niveau-là, l’Hydroptère n’est pas surpassé.
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Notice du 15 juillet 2001 :
Après consultation aujourd’hui du site Web de l’organisme international d’homologation des records de vitesse à la voile sur l’eau, rien à signaler en fait de records sur voiliers conventionnels. Je garde à l’esprit les records toujours non détrônés de Franck Cammas sur le trimaran Groupama 3 et celui de Michel Desjoyeaux sur le monocoque Foncia, tous deux en tour du monde non-stop en solitaire. Ce sont pour moi les records les plus remarquables jusqu’à présent. À quand les nouveaux records dans la même catégorie ? Que je sache, il n’y en a pas pour l’instant en voie d’homologation.
Notice du 16 janvier 2011 :
De noeud en noeud, les records de vitesse en kite-surf se succèdent du côté masculin, depuis le record de 54,10 noeuds d’Alex Caizergues. Le flambeau revient pour l’heure à l’Américain Rob Douglas qui a touché les 55,65 noeuds en octobre 2010, un record qui lui a valu malheureusement des blessures après un chute désastreuse à haute vitesse. Je salue ces courageux athlètes du vent et de l’eau, et je salue surtout en passant le record féminin tout récent en kite-surfing de plus de 50 noeuds, soit 50,43 plus précisément, atteint à la même époque par Charlotte Consorti. Son record dépasse de presque huit noeuds le précédent record féminin. Chapeau ! Et aussi tous mes souhaits de convalescence à Rob Douglas.
Mon intérêt pour les records de vitesse absolu sur l’eau à la voile s’arrête ici. Je m’en tiendrai donc aux records de vitesse réalisés sur des voiliers conventionnels, monocoques et multicoques. Les records abolus, tous engins à voile confondus, sont difficiles à suivre. Notons par ailleurs que les records de vitesse moyenne à la voile tourdumondiste détenus par des mineurs d’âge ne suscitent plus mon intérêt pour des raisons de sentiment de responsabilité envers les adolescents, à l’instar du World Sailing Speed Record Councilqui n’en tient plus compte afin de protéger les jeunes de tentatives trop hardies pour leur âge. Idem pour les séniors. Bravo, mais nous ne voudrions pas vous inciter non plus à vous pousser toujours plus loin à l’extrême limite du possible. Un record en appelle un autre, avec pour résultat que le risque n’en vaut plus la chandelle, à mon humble avis, tant que les moyens de protection raisonnables ne sont pas conçus et appliqués.
by Steve | 14 October 2010 | Nouvelles, Records de vitesse
(Mise à jour de l’article maintenant disponible ici)
Alexandre Caizergues, kit-surfeur de renommée, a franchi un nouveau record de vitesse en kit-surfing en tenant une moyenne de 54 nœuds (chiffre arrondi), le 12 octobre dernier en Namibie.
Ce téméraire chasseur de records sur l’eau déboute ainsi l’Hydroptère de son record de vitesse sur 500 mètres, fixé à 51 nœuds (chiffre arrondi). L’écart est net, bien creusé, et mérite toute notre attention.
On serait porté à croire, à lire la presse consacrée à la voile, que le nouveau record d’Alexandre Caizergues de 54 nœuds sur 500 mètres constitue pour l’heure la vitesse absolue jamais atteinte par un engin à voile. Nous parlons bien ici d’une record de vitesse mondial pour un engin à voile sur l’eau.
Certains se souviendront que l’Hydroptère, célèbre maxi-trimaran hydroptère, a atteint momentanément, il y a deux ans environ, la vitesse de pointe non homologuée de 61 nœuds peu avant de culbuter. Dure leçon. Toutefois, il est clair depuis que l’Hydroptère est en réalité capable de pénétrer la plage des 60 nœuds de moyenne sur 500 mètres ou plus. Il s’y prépare vraisemblablement, en prenant des précautions supplémentaires cette fois.
Quel est donc l’élément essentiel à fignoler pour qui veut atteindre de nouveaux records de vitesse à la voile sur l’eau : l’homme ou la machine, ou les deux ? S’il s’agit de l’homme, comme dans le cas d’Alexandre Caizergues et d’autres kit-surfeurs maintenant à ses trousses, les capacités athlétiques ressortent nettement comme élément majeur. Sur maxi-trimarans, hydroptères ou non, la conception et la construction de la machine passent au premier plan, suivies de la bonne coordination et du savoir-faire de l’équipage.
(La vidéo ci-dessus a pour seul but d’illustrer le contraste athlétisme/technologie entre un trimaran de course et une planche à voile.)
L’avenir nous confirmera bientôt si cette façon contrastée d’aborder les records de vitesse à la voile (c.-à-d. : athlétisme/technologie) est valable ou non. Cela dit, il est évident que planches à voile et kit-surfs d’un côté, et trimarans, de l’autre, s’arracheront encore mutuellement des records de vitesse. Il semblerait même que le potentiel de vitesse des kit-surfs soit nettement supérieur à celui des planches à voile. Pourquoi ? Satanée question. Il faudra bien y répondre tôt ou tard.
Et ce n’est pas tout : on dénombre d’autres engins à voile, au sens strict, susceptibles de décrocher des records de vitesse. Parmi ces engins figurent, par exemple, les chars à voile et les chars à glace. L’an dernier, un char à voile sur roues a dépassé les 200 km/h. Du côté chars à glace, on relève un record de 134 km/h non vérifié.
En attendant de démêler ces catégories d’engin à voile, nous sommes encore sous le coup de la surprise que vient de nous donner Alexandre Caizergues avec son tout dernier record fracassant de vitesse pure à la voile sur l’eau. Un seul homme et son kit-surf. Bravo, Alexandre !
by Steve | 23 May 2010 | Nouvelles, Records de vitesse
Bravo Banque Populaire V ! On apprenait en effet il y a deux jours que le maxi trimaran Banque Populaire V venait de rallier Marseille à Carthage, une distance de 477 miles, à la vitesse moyenne de 33,24 noeuds. Temps de traversée: 14 h 20 m. Fort impressionnant, il n’y a pas à dire.
Pour tenir cette vitesse moyenne, il serait bon de savoir quelle vitesse de pointe maximale Banque Populaire V a pu atteindre durant cette fabuleuse traversée. Sa vitesse de pointe se rapprocherait-elle, par hasard, des vitesses de pointe comparables, pour l’heure, à celles de l’Hydroptère ? A vérifier…
Quelles nouvelles surprises nous réservent les trois grands chasseurs de records de vitesse moyenne à la voile? Je pense notamment à l’Hydroptère, à Groupama 3 et à Banque Populaire V.
On verra bien. En attendant, soulignons néanmoins que Groupama 3 détient toujours le record de vitesse sur le plus long parcours, soit le tour du monde à la voile en équipage par les trois caps.
by Steve | 20 March 2010 | Nouvelles, Records de vitesse
Et voilà, pari tenu : Groupama 3 a coupé cette nuit la ligne d’arrivée après 48 jours et 7 heures de mer, battant ainsi de plus de deux jours le prestigieux record précédent détenu par Bruno Peyron depuis 2005.
La partie n’a pas été facile, des premiers préparatifs jusqu’au franchissement de la ligne d’arrivée. Aucun espoir de battre le record de Bruno Peyron n’était assuré. Et lorsque cet espoir s’est affermi, il restait encore à savoir si l’avance de Groupama 3 sur le record de Bruno Peyron serait suffisante pour donner au skipper Frank Cammas et à son équipage sur Groupama 3 une véritable sensation de victoire à l’arrivée. Gagner avec une bonne longueur d’avance est quand même plus grisant qu’une victoire à l’arraché.

Il n’est pas facile de prédire sur un aussi long parcours si l’avance que l’on détient constituera une réserve de temps suffisante pour parer aux imprévus de la météo et de l’équipement. Après tout, foncer à la voile en haute mer, dans l’obscurité et tout en retenant un trimaran pur-sang selon l’état de la mer et, en plus, à des vitesses avoisinant, voire dépassant les 30 noeuds n’est pas de tout repos.
Ce nouveau record sera rendu officiel dans quelques heures, le temps au jury de procéder aux constatations d’usage. Dès lors, l’équipage mieux reposé pourra se préparer à recevoir le trophée Jules Verne. Où qu’il soit, cet écrivain visionnaire du 19ème siècle ne peut que se réjouir du succès de Groupama 3. Et Bruno Peyron aussi, sans nul doute, parce que grâce à son record de 2005, il avait haussé la barre d’un cran non seulement pour sa propre satisfaction et celle de son équipage, mais aussi pour inciter les prochains voiliers de course au large et leurs équipages à le déloger en temps sur ce long parcours parsemé d’imprévus. Pourquoi ? Parce que ces marins réputés n’ont qu’une seule envie : toujours repousser les limites de la voile en haute mer.
Attendez… ai-je bien dit ci-dessus que l’équipage de Groupama 3 entend prendre un repos bien mérité ? Oui, d’accord, mais ne le sous-estimons pas pour autant car, sitôt ce dernier record battu suivi des festivités d’usage, il se lancera vers de nouveaux défis. Avant le trophée Jules Verne, ce maxi-trimaran s’était déjà fait remarquer à plusieurs reprises par plusieurs exploits en haute mer, notamment en grandes traversées. L’équipage et le bateau étaient bien rodés après de multiples déboires notoires pour enfin se mériter le trophée Jules Verne.
L’ardeur, le savoir-faire, l’endurance de l’équipage de Groupama 3, sans parler de la conception et des mises au point interminables de ce preux coursier des mers ont fini par porter fruit.
Une nouvelle page de l’histoire de la voile est tournée. Bravo à l’équipage de Groupama 3 et surtout bonne continuation !
ARTICLES PRÉCÉDENTS SUR LES RECORDS DE VITESSE À LA VOILE :
1) Prochains records du tour du monde à la voile
2) Le point sur les records de vitesse à la voile
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Les méga-yachts de luxe ont quelque chose de fascinant. En voici un qui, aux dernières nouvelles, ne connaît point d’égal.
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